[Saint-Brieuc] Rassemblement le 3 octobre à 12h30 devant le Tribunal

COMMUNIQUÉ: Affaire Tarnac bis : Le mouvement social est solidaire face à la justice d’exception


A partir du 3 octobre, des militants et militantes libertaires vont passer 4 semaines en procès devant la chambre anti-terroriste de Paris. Nous dénonçons cette utilisation du terrorisme pour justifier une justice d’exception contre les mouvements sociaux et ne tomberons pas dans le piège de la division. Nous appelons au rassemblement devant le tribunal de Saint-Brieuc le 3 octobre.

Le 8 décembre 2020, la DGSI accompagnée de policiers sur-armés (GAO, RAID) a effectué une opération antiterroriste aux quatre coins de la France. Cette opération violente a conduit à l’arrestation de neufs militant·es, puis à la mise en examen de sept d’entre elleux, dont cinq ont ensuite fait plusieurs mois de détention provisoire. L’un d’eux a même été maintenu à l’isolement pendant 1 an et demi et il n’est sorti que pour raison médicale après une grève de la faim. Iels sont inculpé·es pour « association de malfaiteurs terroristes » (Art. 421) et « refus de communiquer ses conventions de chiffrement ».

On peut les réunir sous la bannière « libertaire » mais leurs engagements et aspirations politiques n’étaient pas identiques, chacun·e militant dans des luttes différentes : soutien aux familles réfugiées, projets d’autonomie et de lieux collectifs à la campagne, soutien aux victimes de meurtres d’État, squat d’activités politiques et culturelles, écologie et défense de la cause animale, implication dans des Zones A Défendre, activisme dans la scène punk, féminisme, engagement pro-kurde contre DAESH, mouvement Gilets Jaunes, etc. Ce sont des camarades de longue date des luttes sociales.

Ces militant.e.s étaient initialement suspecté·es de projet d’attaque violent contre les forces de l’ordre. Mais le juge n’a pu que constater, malgré les mois d’enquête et de surveillance qui ont précédé les arrestations, qu’aucun élément ne vient appuyer l’existence d’un tel « projet ». Ils et elles ne se connaissent même pas toutes ! Mais plutôt que d’abandonner l’affaire, le juge d’instruction s’enferme dans une forme de justice prédictive à la Minority Report et déclare : « Est punissable la seule participation au groupement ou à l’entente, sans qu’il soit nécessaire de démontrer une participation aux crimes ou à leur préparation ». 

Plus besoin de preuves, des soupçons suffisent. Les inculpé·es le sont sur la base d’intentions supposées. Nous dénonçons cette justice politique où l’arbitraire règne. Nous dénonçons l’utilisation de l’étiquette terroriste pour justifier un traitement policier et judiciaire d’exception contre le mouvement social et tenter de le diviser.

En 2008, l’accusation de terrorisme avait déjà été utilisée lors de l’affaire Tarnac. Là aussi, le dossier était vide et considéré, de l’avis de nombreux observateurs, comme un montage politico-médiatique. Il aura tout de même fallu 10 ans de procédure et de mensonges pour que la justice relaxe les accusé·es. Ce fiasco n’a pas pour autant mis fin à l’utilisation de l’accusation de terrorisme pour discréditer et justifier la répression d’opposant·es politiques.

En plus des inculpé·es du 8/12, des militant·es contre les méga-bassines ont été qualifié·es d’écoterroristes pour justifier la répression brutale qui a plongé deux d’entre eux dans le coma et blessé des centaines d’autres ; des travailleurs de RTE ont été placés en garde à vue dans les locaux de la DGSI suite à une action symbolique ; de même qu’une journaliste enquêtant sur la complicité de l’armée française sur des meurtres de civils en Égypte.

Le déploiement terrifiant d’unité antiterroristes contre les jeunes révoltés suite à l’exécution de Nahel illustrent une fois de plus que les lois anti-terroristes sont utilisées comme outil de maintien de l’ordre et visent à terroriser les personnes ciblées et leurs soutiens afin de les isoler.

Comme l’écrivaient les inculpé·es de Tarnac il y a quelques années : « Plus les gouvernements seront discrédités, plus l’adhésion à la politique menée s’effondrera – et elle ne cesse de s’effriter d’année en année -, plus les gouvernements auront recours à l’état d’urgence et à la soi-disant « lutte contre le terrorisme » pour maintenir l’ordre et étouffer dans l’œuf des révoltes toujours plus logiques ».

Face à ces attaques, notre meilleure arme est la solidarité. Faisons-la vivre en disant notre refus de cette justice d’exception et en témoignant notre soutien à celles et ceux qui la subissent. Pour cela, nous appelons à un rassemblement le 3 octobre à 12h30 devant le tribunal de Saint-Brieuc.


Premiers signataires : Association France Palestine Solidarité 22, Collectif de Vigilance Antifasciste 22, Justice et Vérité pour Sacha et face aux violences d’Etat, les Jeunes Insoumis(es) 22, La France Insoumise 22, Liaison Souvenance de la Fédération Anarchiste, le collectif Queerland, Youth For Climate St-Brieuc, …
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Ici un texte qui revient en détail sur l’affaire :

Répression de la mobilisation: le parquet de Quimper, CotizUp et la mairie de Pantin convergent!

Réquisitions délirantes du procureur de Quimper

Le 11 août, un petit concert de soutien était organisé à Plouneour-Lanvern avec le rappeur Mc Pounz et la rappeuse Mariazard. Des membres de la famille d’une inculpée était présents, ainsi que des soutiens du collectif Soutien812bzh.

Le procureur de Quimper, prétextant une « forte mobilisation de la mouvance ultra-gauche » pouvant générer un « trouble à l’ordre public » a ordonné la mobilisation de dizaines de gendarmes pour quadriller la zone et contrôler systématiquement toutes les personnes qui pouvaient se rendre au concert.

L’identités de plusieurs dizaines de personnes à été prise. D’autres ont préféré faire demi-tour, qui a envie d’être fiché S pour une soirée rap ? Les réquisitions totalement délirantes visaient à rechercher les auteurs d’ « actes de terrorisme« , de « prolifération d’armes de destruction massive« , la possessions d’ « armes« , d’ « explosifs« , des « vols« , « recel » et « trafic de stupéfiants« .

Ce dispositif ahurissant aura tout de même réussi à déceler… un défaut de carte grise! Et à donner une amende de 90€. Beau travail. L’ordre public du petit village de Plouneour-Lanvern est sain et sauf.

On se demande tout de même quelle mouche a piqué le procureur de Quimper ? Venait-il de passer quelques jours sur un yatch de luxe avec des membres du Parquet National Anti-Terroriste ? Les renseignements locaux s’ennuyaient-ils en plein mois d’août ? Comment stopper l’arbitraire de ce type de personnages délirants payés grassements par nos impôts ?

Arrêté Municipal de la Mairie de Pantin – Communiqué du Comité 812 Francilien

à suivre sur Facebook : https://www.facebook.com/soutien.8dec/

Ce lundi 17 septembre, 2023, un arrêté municipal vient d’être déposé sur la porte de la Trotteuse, interdisant donc le concert de soutien que nous y organisons. Nous vous rassurons tout de suite, le concert AURA LIEU, mais AILLEURS* car fort heureusement nous avons réussi à rebondir malgré les difficultés actuelles. En effet, il y a eu d’une part l’interdiction municipale pour l’événement de soutien au Réseau Entraide Vérité et Justice deux semaines auparavant à la Trotteuse et d’autre part diverses attaques « d’on ne sait où » envers les soutiens aux 8.12, un concert à Quimper sous fond de contrôle routier « anti explosifs » et le blocage de notre cagnotte de soutien en ligne Cotiz Up, rien que ça.

Au moment où nous écrivons ces lignes nous ignorons si la volonté de nuire cible uniquement la Trotteuse ou si cela s’inscrit dans un projet de répression plus vaste. Cependant, il est à noter que de plus en plus d’événements de soutien divers se font interdire en région parisienne (on pense aux concert de l’AIM du 10 juin à la Chatière, l’expulsion de la Baudrière juste avant les Digitales fin Août et autres…).

Nous appelons donc à une concertation et réflexion entre les différents acteur.ices de concerts et événements afin de s’organiser pour continuer à faire vivre nos espaces de luttes festives. Que ces lieux soient autogérés, squats,tiers lieux ou simples bars. Nous tenons aussi à remercier le lieu qui nous accueille en urgence.

*Le lieu vous sera communiqué la veille au soir sur nos réseaux sociaux et sur signal.

Le comité IDF de soutien aux inculpé.es du 8.12.

CotizUp suspend la cagnotte en ligne

Depuis plusieurs jours, la plateforme CotizUp a suspendu la cagnotte en ligne pour les inculpé·es. Les dons sont toujours possibles, mais les virements de l’argent collecté sont bloqués. Les raisons invoquées sont « des raisons de sécurité » et la lutte contre la « fraude ».

CotizUp a donc coupé le soutien financiers aux inculpé·es du 8/12, deux semaines avant leur procès, tout en prétendant vouloir s’assurer que l’argent leur est bien versé? Étonnant timming, d’autant plus que les sommes sont de loin très faibles en comparaison aux autres cagnottes sur le site.

Avis à toutes les personnes qui ont directement participé la cagnotte : n’hésitez pas à contacter CotizUp pour leur demander de lever le blocage des dons, qui sont reversés aux différents inculpé·es ou leurs proches directs afin de leur permettre d’assurer le financement de leurs frais de justice. Nous espérons que cela relève d’une simple vérification interne et non à des pressions d’un quelconque service de renseignement.

Pour rappel, 13 avocat·es travaillent sur cette affaire depuis bientôt 3 ans, cela correspond à des dizaines de milliers d’euros de frais de justice. Nous espérons que la situation se régularise dans les prochains jours.

Face à la répression accrue de la solidarité financière, nous conseillons pour vos cagnottes l’usage de plateformes réellement militantes telles que https://firefund.net/ ou des versements directs.

Communiqué de soutien des Soulèvements de la Terre du Pays de Redon

Voici ci-dessous l’appel voté en assemblée la semaine dernière et diffusé dans le réseau des comités de soutien des Soulèvements de la terre. Pour info, la semaine prochaine, plusieurs événements sont organisés et des tables et ou prises de parole sont prévus et bien sûr de la collecte de dollars.

Le comité de soutien des Soulèvements de la Terre du Pays de Redon apporte son soutien aux inculpé.es du « 8 décembre » dont le procès se déroule du 3 au 27 octobre 2023 à Paris.

Cette « affaire d’antiterrorisme », montée sans aucun fait à imputer aux inculpé.es mais uniquement sur la base d’intentions supposées, constitue un précédent important dans la criminalisation de militants de gauche.

L’État s’était ridiculisé à l’issue de « l’affaire de Tarnac ». Cet été, il s’est une nouvelle fois ridiculisé avec sa tentative de dissolution des Soulèvements de la Terre. Va-t-il se ridiculiser encore une fois par cette affaire du « 8 décembre » qui repose sur une instruction basée sur du vide ?

Nous appelons les autres comités locaux des Soulèvements de la Terre à :  

  • À organiser des événements de soutien afin de récolter des fonds pour aider les inculpé.es et faire le plus d’écho possible à cette affaire.

Plus d’infos sur cette affaire : https://soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org/ et https://soutien812.net/

Le comité local du Pays de Redon réuni en assemblée.

La Bretagne à Paris! Rejoins le voyage en bus!

Vous pouvez vous inscrire en nous contactant par mail : soutien812bzh@systemli.org pour le voyage en bus en direction du Tribunal de Paris le 3octobre2023 pour rejoindre le rassemblement en soutien aux inculpé·es du 8 décembre.

Le voyage aller-retour coûte 62€ /personne (55 places), cependant le prix est libre. Départs de 3h30 à 6h – Retours de 00h à 2h30.

Différents arrêts sont possibles (Brest ; Morlaix, St-Brieuc ; Guingamp ; Rennes) : en fonction des inscriptions, il est possible d’ajouter d’autres points d’arrêt et/ou covoiturer jusque l’arrêt le plus proche.

Se rassembler afin que « Solidarité » ne soit pas qu’un vain mot… Face aux actes de répression de l’État toujours plus forts, rester unis, en soutien de nos différentes luttes contre toutes formes de domination.

Toutes et tous concerné·es par cette accumulation de lois sécuritaires qui permettent de criminaliser les militant·es, dépolitiser nos idées et légitimer toujours plus de violences d’État.

Tout comme nos Solidarités, nos joies font partie de notre force, alors avec la rage au cœur, allons chanter, danser, crier notre soutien aux inculpé·es, notre amour de la Liberté et de la Vie !

On se laissera pas anti-terroriser ! Venez !