Rassemblement contre les lois liberticides – 30 janvier 2021
Prise de parole du Comité Rennais le 30/01. Rassemblement contre la Loi Sécurité Globale et les dérives autoritaires!
Sous la pluie, déterminéEs, la rage au coeur de savoir notre camarade et ses co-inculpés toujours enferméEs pour des suspicions d’intentions.
« La France traverse la période la plus répressive de son histoire en temps de paix. » (Fassin, 2017)
Depuis 2000, pas une année ne s’est écoulée sans qu’une loi sécuritaire ne soit votée. Cette spirale répressive s’incarne chaque jour, dans de nouvelles lois liberticides, dans l’emprisonnement et l’expulsion des sans papiers, dans les rafles de Frontex, dans l’écrasement policier, judiciaire et médiatique des mouvements sociaux, dans
l’écrasement policier, judiciaire et médiatique de la jeunesse des quartiers, des lycées et des teufs.
Que dire d’un pouvoir qui supprime des lits d’hôpitaux en pleine pandémie pour offrir des drones à sa police ?
Et au coeur de cette spirale répressive, on trouve l’antiterrorisme.
L’antiterrorisme, c’est quand chacunE d’entre nous, s’iel n’est pas En Marche, devient un potentiel ennemi de l’État. Toute la population devient suspecte dans une gigantesque enquête paranoïaque. Un pouvoir qui tente de réaliser le risque 0 de la subversion est un pouvoir totalitaire. Mesurer par la surveillance, contrôler par le travail, neutraliser par la répression et l’éducation.
Oui l’antiterrorisme nous éduque, on veut nous faire désirer la répression et le sadisme pénal. Ils nous assoiffent de libertés pour nous abreuver de vengeance punitive. C’est ce que l’anthropologue Didier Fassin a nommé le « moment punitif » : l’État éduque nos passions par la peur et la haine ! Haine des illégalismes, et du moindre détail qui viendrait perturber la Marche de L’Ordre. Ils veulent nous faire aimer la police…
Et le gouvernement par la peur ne fonctionne que s’il y a la jouissance de la punition.
Et pour jouir de l’infliction d’une souffrance à autrui, il faut le déshumaniser. Voilà aussi l’antiterrorisme : l’extension, par l’amalgame, l’ignorance et la peur, l’extension du domaine de la déshumanisation, et donc du non-droit. Alors à quoi ça mène ? Des CRA (Centres de Rétention Administrative), de la terreur policière, des QPR (Quartiers de Prise en charge de la Radicalisation), embryons des camps de Ouigours en Chine, ou encore la surveillance de masse. C’est bien parce que les technologies de l’informatique nous ont dépossédéEs de vie privée que l’État peut d’autant plus nous priver de vie.
Ce qui nous menace c’est pas l’ultragauche, c’est l’ultra-glauque.
Le terrorisme ne qualifie pas la gravité d’un acte, mais son degré de dissidence politique. Indépendamment de l’acte commis, ce sont les intentions de l’acte qui permettent de le juger terroriste ou non. Et c’est ainsi qu’une des plus belles âmes que j’ai pu connaître dans ma vie est aujourd’hui en prison au nom de l’antiterrorisme.
On apprend, par exemple, dans le code pénal, article 421, que le fait d’introduire dans l’atmosphère, sur le sol, dans le sous-sol ou dans les eaux, une substance de nature à mettre en péril la santé de l’homme ou des animaux ou le milieu naturel ; ne peut être considéré comme du terrorisme que s’il est « intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ».
C’est donc le rapport à l’ordre public qui définit le terrorisme et permet à quelqu’un comme Patrick Pouyanné, le pdg du groupe Total, d’échapper à la qualification de terroriste. C’est aussi ce paradoxe qui fait que ce meurtrier d’extrême-droite qui a tué 3 gendarmes soit qualifié de « forcené » dans les médias et non de terroriste.
L’antiterrorisme n’est donc pas là pour protéger de potentielles menaces pour les humains, mais de potentielles menaces pour l’ordre républicain et économique. C’est une arme de guerre contre toute forme de dissidence. A partir du moment où vos opinions et vos désirs vont à l’encontre du pouvoir de l’État et de ses mythes, une partie de AirSoft ou un simple cours de boxe peuvent devenir « terroristes ».
Pourtant, la dissidence est une nécessité car l’État est profondément patriarcal, la République profondément raciste et le capitalisme est profondément destructeur et violent. L’autoritarisme ne fera qu’amplifier ces violences systémiques.
Ils veulent ériger en ennemis du peuple, les militantEs qui combattent chaque jour ce système violent.
Ils auraient pu dire : « coup de filet dans l’antifascisme » mais ça ferait peut être un peu trop fasciste non ? Laissons-ça à la Russie qui torture des anarchistes aux électrodes.
Ils auraient pu dire « coup de filet chez les pro-kurdes », mais ça ferait un peu trop Turquie, où Erdogan massacre les opposantEs politiques.
« Coup de filet chez des écologistes radicaux » peut être ? Mais ça ferait un peu trop Colombie, où les défenseur.euses de l’environnement sont massacréEs.
Et donc, les bouches vomissantes des médias et de la police nous parlent d’un « coup de filet dans l’ultragauche », agrémenté d’images de blackblocs, et ça passe…
Sauf que, depuis le 8/12, il y a 7 libertaires inculpéEs pour « association de malfaiteurs en vue d’actes terroristes criminels », dont 5 actuellement en prison, et 1 à l’isolement total. Ils encourent jusqu’à 20 ans de prison.
Rappelez vous l’État d’urgence, entré dans le droit commun en 2017 par Macron ! C’est cela aujourd’hui qui permet, avec le consentement des masses, de torturer par l’enfermement et l’isolement de manière préventive des militantEs libertaires et leurs proches, parce que la police les soupçonne d’avoir eu l’intention de mettre en place un plan pour attaquer la police ? C’est une farce de plus qu’aucune justice digne de ce nom ne peut cautionner !
Les 7 inculpéEs du 8/12 passeront devant le juge d’instruction début Février et demanderont leur mise en liberté. Nous appellons à un rassemblement ce mercredi 3 fevrier, place Thérèse Pierre, devant le métro Jacques Cartier , à 15hr. Soyons Nombreux-ses! Faisons porter nos voix jusqu’à ses oreilles, et s’il a encore un coeur peut être saura-t-il entendre : Liberez ! Delivrez !
Rassemblement contre la Loi « sécurité globale » – 16 janvier
Hello,
I have come to talk to you about anti-terrorism. Or rather, I have come to ask this question: (with anti-terrorism), who is terrorising whom? On the 8th of December 2020, 9 people were the target of a political-police operation. One of them is the friend of many people here. I am speaking on behalf of the Rennes committee in support of the accused of the 8th December.
At the moment, of the 9 people arrested, 2 have been released without any further action, 2 are under judicial control (meaning they have to check in every day at the police station), and 5 are in pre-trial detention. So, already, what you have to understand is that 5 people are in prison for presumption of intention! So they are scattered in different prisons in the Paris region, but not just anyhow: they are DPS « détenus.es particulièrement surveillées » [detained under special watch], as if they were threatening to melt the state institutions with a well-placed look. It would be almost funny, if it wasn’t so dehumanising and violent. The search was violent: 6am, everyone handcuffed, lots of broken things in the houses, the RAID [French Police Unit] and the DGSI [French Security Agency]… The police custody, in Levallois perret, was violent: for 4 days under neon lights non-stop, without any notion of time, to make people feel comfortable during the interrogations of 6 hours a day based on « What do you think of the Republic? ». These methods are worthy of « white torture ». So, by the way, we can consider that everything that comes out of these 96 hours is worthless and void, because they are confessions under torture.
The first month of detention was violent: placed in solitary confinement, not allowed to go for real walks, woken up every 2 hours at night, blocking the letters that his relatives sent him… Finally, the beginning of the media coverage was violent: information was disclosed about their private life such as their places of residence, their physical descriptions and their lifestyles, and also information from their entourage, which put them in danger! Their entourage is placed under high surveillance because the case is still under investigation. And there have been other searches since then. All this arsenal deployed to trample on people, it’s all that terrorises. We hope that the trauma of our friends will not be too deep, and we send them all the love and courage we can.
These 7 people are accused of « criminal conspiracy to commit terrorist criminal acts »: this means that they have not been accused of any wrongdoing by the law. They are simply suspected of having the intention to harm the police, or the army perhaps… But on the project itself, it is rather vague, even hollow. In fact there is no draft. The intelligence services prefer to give free will to the public’s imagination: « ultra-left », « home-made bombs », « weapons », « returning from a war zone »… Journalists love it, and they resume without flinching, even for those on the right, they are a little overzealous: fear is their motto. We learn in the newspaper « Le Point » that these are certainly great threats to the Nation since one of the accused is an artificer at Disneyland and was in charge of the Snow Queen parade. There is also talk of an association of Air Soft (this is paint ball) and household products that can be used to make explosives, such as acetone. So, are you terrified yet?!? They would like us to believe that a militia is setting up to attack the police. They did what they could, but frankly, I don’t think that a state and its institutions can be terrorised by all this? Besides, last December someone killed three gendarmes in the Puy-de-Dome, shooting at them. The media soberly called him a madman. But people who haven’t committed any violent acts can be called terrorists! Which proves that this qualification has nothing to do with the seriousness of the acts, but with the political convictions associated with the people. And above all, with what serves the interests at the time.
What has led to such treatment by the anti-terrorist services is that they have allegedly made critical comments about the police. They may even have expressed anger towards the institution. They had been listening to them for 9 months and they must have been really upset about what they heard.
Listen to the reaction of Eric Ciotti, a Republican deputy :
« Extreme-left terrorists wanted to attack policemen! They are attacking the uniform of the Republic, which is the last obstacle to their dictatorship and their thirst for chaos » It’s a good try Eric, but I don’t think many people see the police at the moment as a shield that protects us from anything, and certainly not from a dictatorship… It’s daring to say the least and above all very useful to say that in this context where « Everybody hates the police ». In this context where police violence has been well visible by the ecology movements, then by the Yellow Vests movement, then by the international Black Lives Matter movement, and of course by all the families who have been demanding for years justice and truth for their relatives killed by the police. You may know Awa Gueye whose brother Babacar was killed in 2015 by the BAC [« anti-criminality brigade] in Rennes, or Assa Traore who is demanding justice for his brother Adama murdered in the Paris region… The list is long, too long, and each time, justice covers the lies of the police. These successive social movements and fundamental struggles have made it possible to denounce a repressive system that is freewheeling, out of control, and very racist. And if we add to this the current context of the struggle against global security laws, which really shock many people, precisely because it has to do with a dictatorship… In any case, these arrests contribute to the feeling of insecurity and confusion that reigns at the moment, and they carry this message: « If you criticise the police, we can put you in jail, without trial! »
All this probably reminds you of the Tarnac affair, which started in 2008. It’s true that the ingredients are similar: a tense political situation, a deep social movement, a governmental will to criminalise it, 9 left-wing activists caught for the creation of an internal enemy that would justify security laws: these are really timely cases ! In both cases, illegal acts are « just » missing. The accused in Tarnac have been exonerated (a nice fiasco, it must be underlined). The case has just been closed, the way is now clear for the threat of the condemnation of militants for terrorism to be raised again ! But the so-called Tarnac case lasted 10 years, and the pre-trial detention of the accused has just been recognised as abusive. It is also abusive for those accused in the so-called « Snow Queen » case: pre-trial detention exists legally as an exceptional measure, and it is unacceptable to make systematic use of it! We demand the immediate release of the 5 imprisoned comrades for no reason! Moreover, the systematic use of pre-trial detention, GAVs (police custody), kettling protesters (« trap and detain »), all this arsenal of deprivation of liberty used abusively with the sole aim of intimidating must cease immediately.
We call for the creation of support committees wherever people feel affected by this case, which comes just at the right time. The support committees for the Tarnac affair can pull themselves together and join us, strengthened by their victory, it will do us good! We need to make noise by all means, we need solidarity, and we need money for the lawyers. Committees are already being created in Toulouse, Amiens, Rouen, Morlaix, Rennes, Paris and Tarnac! For everything you want to do, we encourage you to plan them for the first week of February, because all the accused.es will go before the examining magistrate this week : it will be the time to make a lot of noise !! Let’s take advantage of not being confined! You can find us on facebook on the page « Comité de soutien rennais aux inculpé.es du 8 décembre »(Rennes support committee for the accused of the 8th December case).
I would like to end with the memory of a speech by Awa Gueye at the rally against global security laws in Rennes on 19 December 2020. Awa Gueye is a black woman fighting against police violence and police impunity. Despite the pressure she is under in this struggle and despite the whole worrying political context, she said loud and clear on 19 December that she was not afraid, that she would not let herself be intimidated. It doesn’t matter statements like M. Cahn’s made : »If I was part of the kids who militate and organize within the ultra-left, I would be careful with myself in the months to come »: it’s not going to be enough to make us afraid, and especially not to silence us. The courage and determination that Awa Gueye spreads, and that of all those who resist the police machine, are stronger. They inspire us. We know that they inspire our fellow accused, that they cross beyond the walls that lock her up and help them go through these trials. For her, for all the victims of the state repression: let’s not let ourselves be intimidated, let’s not let ourselves be anti-terrorized, and let’s continue to resist!
See you at the beginning of February.
Thank you.
Rassemblement contre les lois liberticides à Rennes – 19 décembre 2020
Première prise de parole du Comité Rennais. Rassemblement contre les lois liberticides à Rennes le 19 décembre.
Je prends la parole devant vous aujourd’hui en tant que membre du Comité Rennais de Soutien aux InculpéEs du 8 décembre.
Mardi 8 décembre, 9 personnes ont été interpelées par la DGSI, police anti-terroriste, à travers la France. A Toulouse, en Dordogne, en région parisienne, en Bretagne et à Rennes, pour « asociation de malfaiteurs en vue d’actes terroristes ». Deux personnes ont été libérées, 2 autres sont sous contrôle judiciaire et 5 personnes sont aujourd’hui en DP (détention provisoire) en l’attente de leur procès.
Notre camarade de Rennes est aujourd’hui enfermée à Fleury-Mérogis et elle n’a le droit à aucun contact avec l’extérieur. Son arrestation a été plus que spectaculaire : fourgons banalisés, cagoules, armes à feu, boucliers par balle… La porte, ouverte, a été défoncée. Sa chambre retournée, son lit cassé. Ils lui ont mi une cagoule sur la tête en l’embarquant dans leur fourgon et l’ont emmenée ainsi jusqu’à Paris. Elle a passé 4 jours dans une cellule sans fenêtre, éclairée en permanence, subissant 6 heures d’interrogatoire par jour!
Nous espérons qu’elle a trouvé la force en elle pour supporter l’insupportable. Nous l’espérons aussi pour ses co-inculpés.
QUI TERRORISE QUI?
« Association de malfaiteurs en vue d’actes terroristes », « vague projet de s’en prendre aux forces de l’ordre » et de préparer une action violente. Et pourtant… Aucun fait matériel grave n’est reproché aux 7 inculpéEs.
La spectacle médiatique autour de ces arrestations se l’avoue à lui-même. Le conditionnel va bon train. Les articles souvent odieux se voient obligés d’avouer : « aucun projet précis de passage à l’acte n’a été identifié à ce stade ». Et l’appareil judiciaire se fonde sur des rumeurs.
Acétone, eau oxygénée, engrais, acide chlorhydrique, fusil de chasse : si c’est ça vos preuves, faut vraiment qu’on nettoie nos garages!
Vous pouvez utiliser tous les mots du monde pour vous donner un air sérieux : « frères d’armes », « terroristes », « lutte armée », « groupuscule », « mouvance radicale », « organisation clandestine », ou même « commando », vous êtes sérieux?! Sincèrement, c’est ridicule…
En face de votre conditionnel à rallonge, en face du vide auquel vous essayez de donner de la consistance, il y a 5 personnes enfermées entre 4 murs, et la prison elle est bien réelle.
Ces arrestations interviennent dans un contexte de lutte sociale contre les pratiques autoritaires de l’Etat et contre les violences policières. La colère monte, alors il faut diviser. Il faut légitimer la répression. C’est un coup de com’ politique, un spectacle médiatique, c’est une Affaire qui Tombe à Pic!
Cette campagne a deux objectifs :
1. Faire passer les policiers pour des victimes des mouvements sociaux et ainsi minimiser l’usage systématique de la violence physique de la part des forces de l’ordre.
2. Criminaliser à l’extrême toutes celles et ceux qui critiquent et s’opposent radicalement aux politiques autoritaires dans la figure grossière du terroriste, en amalgamant dans les imaginaires des personnes diamétralement opposées.
L’ultragauche, utilisée encore une fois, mot qui veut tout et ne rien dire, servant à faire peur, à diviser, à faire passer celles et ceux qui se soulèvent comme une infime minorité dangereuse contre lequel il serait légitime d’utiliser la force. L’ultragauche, sous le joug de l’antiterrorisme, c’est chercher à diaboliser la contestation sociale, les opposantEs politiques. Créer un nouvel ennemi.
NOUS NE NOUS LAISSERONS PAS (ANTI)TERRORISER!
L’antiterrorisme est une juridiction d’exception avec une cours d’assise spécialisée, des services de renseignements spécifiques et le tout centralisé à Paris. La spécificité de l’antiterrorisme est de baser des accusations sur des intentions supposées, à caractère politique. Elle a pour but de créer une catégorie terroriste et à isoler les personnes inculpées d’une quelconque solidarité. Ils placent cette étiquette sur ce qui est pour eux opportun de réprimer, afin de les traiter comme des monstres et vider le sens politique de leur pensée. C’est une manière de désigner un ennemi intérieur, qui témoigne et participe de manière spectaculaire d’un durcissement plus général de la législation.
Aujourd’hui, QUI TERRORISE QUI?
Ils accusent l’ultragauche de dégradation et de casse, mais ces dernières années, combien de milliers d’humiliéEs… de traumatiséEs… d’enferméEs… de mutiléEs…, de torturéEs… et de tuéEs…?!
On veut nous faire peur! La DGSI met le paquet sur la contestation politique. On veut nous faire flipper d’aller en manif, on veut nous faire flipper de connaitre un ou une des inculpéEs du 8 décembre. On nous épie, on cherche le mot de trop, en fait on veut nous faire flipper de penser autrement. J’suis désoléE, mais c’est mort!
Soyons fièrEs de ce que l’on désire, un monde juste sans rapports de domination, débarrassé du capitalisme.
On ne se laissera ni terroriser, ni antiterroriser. Il est nécessaire de créer un large mouvement contre ces détentions illégitimes du 8/12. Deux semaines après leur enlèvement, nous exigeons leur remise en liberté immédiate et appelons à nous rassembler mardi à 18h à République.
Fleury-Mérogis c’est un peu loin, et les murs sont épais, mais d’ici, au cas où, on t’envoie plein de courage et plein d’amour…