Dans ce reportage pour Blast!, le camarade Libre Flot revient sur son parcours en tant que militant internationaliste et sur son arrestation et incarcération dans le cadre de l’affaire du 8 décembre 2020.
[Vidéo] Appel à solidarité en chanson!
Les comités de soutien aux inculpé·es du 8 décembre appellent à un rassemblement devant le Tribunal de Paris (Porte de Clichy) ce vendredi 27 octobre à 11h. Un appel en chanson a été réalisé pour l’occasion de la part de soutiens! Venez nombreux·ses!!
[VIDEO] Affaire du 8 décembre : il n’y a jamais eu d’entrainement paramilitaire.
Depuis plus de trois ans, la DGSI affirme que les inculpé·es du 8 décembre ont participé à un camp d’entrainement paramilitaire à Parcoul-Chenaud, lors du premier confinement en avril/mai 2020. C’est un fake.
Comme beaucoup d’allégations fantasques de la DGSI dans cette affaire, cette histoire d’entrainement paramilitaire, dispensé par Libre Flot, est une pure invention. Depuis deux semaines, les mis·es en examen relatent une co-habitation au hasard du confinement dans une ambiance bon enfant, où l’amusement et l’alcool sont omniprésents.
Au fur et à mesure des auditions de ces derniers jours, on découvre juste une bande de potes (dont certains se rencontrent pour la première fois et ne se reverront jamais) qui passent le confinement tant bien que mal entre fêtes, jeux, chantiers collectifs et activités diverses. Comme le résume B. devant le tribunal : « J’ai passé plus de temps à essayer de faire de la veganaise qu’à faire de l’Airsoft ».
Malgré les efforts du PNAT – ayant comme rares éléments à charge des paroles extorquées sous drogue et menaces lors des GAV dans les locaux de la DGSI – les trois après-midi passées à essayer de produire un gros pétard et l’après-midi à jouer à l’Airsoft paraissent ridicules vu les accusations de terrorisme à l’encontre des inculpé·es.
Libre Flot, inlassablement présenté comme le Grand Manitou du dossier, obnubilé par la guerre et la volonté d’entrainer ses copains au maniement des armes, n’a en fait entrainé personne et transmis aucun savoir de guerre à ses potes. Comble du ridicule, lorsqu’il essaye de proposer un atelier de boxe, nommé par le groupe « Boxe ta Face », il se casse le petit doigt au bout de 20 minutes.
Tous les mis·es en examen relatent l’amusement généralisé, à aucun moment une ambiance militaire ou clandestine ne transparait. Les voisins vont et viennent, certains arrivent même par la rivière!
Pour étayer les propos des inculpé·es et démontrer l’ambiance réelle – afin de se débarasser définitivement des fantasmes créés par la DGSI -, la Défense a fait diffuser dans la salle des extraits de cette vidéo, la meilleure manifestation de la vérité qui soit concernant ce « camp d’entrainement militaire » au coeur des accusations d’association de malfaiteurs terroristes ».
Pour plus de détails, suivez les CR des audiences ici et les chroniques ici.
Rejoignez la solidarité avec les inculpé·es du 8/12 !
Rassemblement vendredi 27 octobre à 11h devant le Tribunal de Paris (Porte de Clichy).
[Flashmob] Patriarcat au feu! 🔥 ️
Un grand merci aux camarades de Nous Toutes 35 qui nous ont dédié leur flashmob du 8 décembre dernier! ❤️🔥
Voici leur message de soutien:
« A l’occasion de ce flashmob du 8 décembre, nous souhaitions adresser une pensée particulière aux inculpé.es du 8 décembre.
9 activistes arrêté.es en 2020 par la DGSI, accusé.es alors de préparer une action violente.
La justice anti terroriste est utilisée pour réprimer les mouvements progressistes d’une ‘ultragauche’ fantasmée.
A Nous Toutes 35, en tant que collectif féministe, anticapitaliste et intersectionnel, nous refusons la diabolisation et la criminalisation de nos mouvements.
Nous ne céderons sur rien, ni sur la légitimité de nos existences, ni sur nos horizons politiques, ni sur notre droit à vivre ici et maintenant des vies libres qui font sens pour nous. »
Journée de Soutien International pour Libre Flot!
RETROUVEZ TOUTES LES ACTIONS DE SOUTIEN ICI
🖤 ✊ 🔥 😎 🧨👊 🎆 🌍 🥲 💥 ❤️
COMMUNIQUE DE L’INITIATIVE LIBERTAIRE THESSALONIQUE
Publication d’origine
Le 8/12/2020, le camarade Florian, dit Libre Flot, après des mois de surveillance intensive, est arrêté lors d’une opération spéciale du service Français de lutte contre le terrorisme. Le même jour, 9 autres personnes sont arrêtées. Avec Libre Flot, 7 de ces 9 personnes seront accusées d’être « membres d’une organisation criminelle planifiant un attentat terroriste ». Dans ce dossier, les autorités Françaises ont choisi de désigner Libre Flot comme chef de cette organisation criminelle présumée. Les personnes arrêtées ont été capturées par les autorités Françaises dans différentes villes et, comme elles l’ont dit, tout le monde ne se connaît pas du tout. Finalement, les autres personnes arrêtées/arrêtées, à l’exception de Libre Flot, ont été libérées, à des conditions restrictives, après quelques mois de détention provisoire et attendent d’être jugées.
Le camarade Libre Flot est pris pour cible et persécuté politiquement par l’État Français pour avoir combattu en tant que combattant volontaire dans les rangs des Unités de protection du peuple (YPG) contre l’État islamique. Il a participé activement aux batailles pour la libération de Raqqa, le bastion de l’État islamique en Syrie. Libre Flot, en tant que combattant internationaliste, a participé activement au projet révolutionnaire de libération des peuples du nord et de l’est de la Syrie, combattant arme à la main aux côtés de combattantes et de combattants de différentes ethnies. Il a défendu la cause de la libération sociale et du confédéralisme démocratique, c’est-à-dire la coexistence libre, égalitaire, solidaire et pluraliste des peuples à travers des processus de démocratie directe, avec le féminisme, l’écologie et l’économie coopérative, dans un environnement géographique, en effet, où jusqu’à récemment prévalaient la théocratie, l’obscurantisme, le conservatisme de la morale, l’appauvrissement débridé, l’oppression et l’exploitation imposées par les relations productives semi-féodales, le despotisme patriarcal, les conflits et divisions raciaux et religieux constants. Les États criminalisent l’internationalisme révolutionnaire et prolétarien parce qu’ils voient que la réalisation de cette valeur universelle ébranle les fondements de l’oppression et de l’exploitation sur lesquels le capitalisme est construit. Les États du centre capitaliste ne supportent par l’idée que leur apparente paix artificielle soit perturbée violemment par un soulèvement social ou une révolution, d’autant plus si elle se propage à l’échelle internationale. C’est pourquoi ils procèdent méthodiquement à l’isolement politique et la punition ostentatoire des militants internationalistes. En persécutant un combattant en particulier, ils cherchent à porter un coup significatif à la cause révolutionnaire elle-même, aux luttes sociales et de classe internationalistes. En l’espèce, l’État français, par l’intermédiaire du ministère public et du juge d’instruction, étiquette Libre Flot en terroriste islamiste, bien qu’il sache pertinament qu’il s’est battu contre l’État Islamique. En bref, l’État Français cherche cyniquement et calomnieusement à assimiler le rôle, les motivations et l’action des combattants du mouvement de libération kurde aux fondamentalistes et aux djihadistes de l’État islamique, selon le récit bien connu des deux extrêmes, dont l’extrême réactionnaire est toujours le berceau du complexe autoritaire de l’État et du capital, révélant ainsi l’hypocrisie et la complicité essentielle de ceux qui partagent cette rhétorique ridicule et fragile.
En outre, il convient de mentionner que les militantes et les militants qui se trouvaient au Rojava, même pour des raisons journalistiques, ont été interdits d’entrée dans les pays qui relèvent de l’espace Schengen et dépouillés de leurs passeports de manière vindicative. De même, les gouvernements des métropoles capitalistes occidentales non seulement ne reconnaissent pas l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie, mais continuent de maintenir le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et ses organisations fraternelles sur leurs listes d’organisations terroristes, restent silencieux en tant que complices de l’isolement d’Abdullah Öcalan sur l’île d’Imrali, soutiennent l’embargo sur le Rojava qui étrangle les peuples de la région et envoient du matériel militaire aux Turcs. Cet État occupe militairement une partie du Kurdistan et attaque les combattants et les combattants de la lutte de libération kurde même avec des armes chimiques. Nous ne nous attendions à rien d’autre de la part des États. Après tout, ce sont des mécanismes répressifs qui surveillent les conditions de l’exploitation de classe imposée. Le but est que ceux d’en bas comprennent leur rôle réactionnaire, parce qu’ils agissent contre toute perspective révolutionnaire et libératrice.
Libre Flot est en détention provisoire prolongée et à l’isolement cellulaire depuis son arrestation. Le commandant de la prison des Yvelines (Bois d’Acry) l’a informé que sa détention à l’isolement avait été décidée par de hauts fonctionnaires et que rien ne serait fait pour son cas avant les élections. Le traitement vindicatif du camarade s’avère donc être une question purement politique qui pèse lourdement sur la direction même de l’État Français. En d’autres termes, il s’agit d’une mascarade judiciaire orchestrée qui vise à isoler socialement et politiquement le militant Libre Flot, à criminaliser l’internationalisme et à chasser l’engagement politique actif à la cause de l’émancipation sociale et de classe mondiale. L’État Français renforce déjà sa stratégie préventive anti-insurrectionnelle afin de protéger son hégémonie à l’intérieur du pays et de la protéger des troubles sociaux indésirables. Dans ce contexte, il a récemment interdit le Groupe antifasciste de Lyon « GAL » et l’organisation de solidarité avec le peuple palestinien « Palestine Vaincra ». De tels développements devraient nous préoccuper particulièrement, car cette stratégie des États n’est pas si éloignée de nos propres parties, après tout. Nous avons vu des militants ciblés et persécutés de manière vindicative et des collectifs politiques entiers ciblés par les forces de l’ordre et la répression de l’État. La loi, après tout, est le résultat de l’équilibre actuel des pouvoirs. Par conséquent, si nous ne nous organisons pas et si nous ne massifisons pas les lignes de résistance sociale et de classe, il n’y aura aucun moyen d’arrêter l’arbitraire des autorités de poursuite de l’État et leur intention d’imposer un silence de cimetière à la société.
Nous sommes solidaires et solidaires de la lutte du combattant social et révolutionnaire internationaliste Libre Flot, qui est en grève de la faim depuis le 27/2/2022, exigeant sa libération, parce qu’il est injustement détenu dans les prisons de l’État Français, à la suite d’un montage des services antiterroristes de la France. En soutenant la lutte de Libre Flot, nous soutenons en même temps la lutte de libération des peuples du Rojava, c’est-à-dire la révolution sociale vivante de notre temps, la nécessité de l’autodéfense prolétarienne contre l’arbitraire étatique et le despotisme, mais aussi la cause même collective de l’émancipation humaine universelle et de la révolution sociale.
Le 4 avril de cette année, jour de l’anniversaire du camarade Libre Flot, a été désigné comme une journée internationale d’action pour la sortie de Libre Flot. Ce jour-là, nous sommes intervenus avec des banderoles, des slogans, des astuces et des textes, en grec et en Français devant l’entrée du consulat Français de Thessalonique / Institut Français. Après la fin des interventions, la police a procédé à l’arrestation de 8 personnes, qui jusqu’à ce moment sont détenues à l’AT Toumbas sans avoir aucune information si les arrestations sont converties en arrestations.
LIBÉRATION IMMÉDIATE DU COMBATTANT SOCIAL ET RÉVOLUTIONNAIRE INTERNATIONALISTE LIBRE FLOT QUI EST EN GRÈVE DE LA FAIM DEPUIS LE 27/2/2022
LES ÉTATS SONT LES SEULS TERRORISTES
A BAS LA JUSTICE FRANCAISE
L’ARBITRAIRE ET L’ARROGANCE DES ÉTATS NE RECULENT QU’AVEC DES LUTTES SOCIALES ET DE CLASSE MASSIVES ET DYNAMIQUES
POUR LA RÉVOLUTION SOCIALE AU ROJAVA
POUR LA JUSTESSE DE LA LUTTE POUR L’ÉMANCIPATION SOCIALE MONDIALE
Initiative libertaire de Thessalonique (membre de la Fédération anarchiste)
CERTAINS SONT DES HEROS, ALORS QUE D’AUTRES SONT DES TERRORISTES
Déclaration pour la journée internationale de soutien à Libre Flot.
Publication originale.
Le 24 février l’armée russe à lancé sa guerre de conquête contre l’Ukraine. Cette guerre brutale a créé un sentiment de choc à travers le monde. En réponse, des milliers d’internationaux se sont précipités en Ukraine pour participer à la défense. Ils sont reçus à bras ouverts, peu importe leur point de vue politique. Nombreux sont ceux à travers le monde à les considérer comme des héros, particulièrement dans l’Ouest et même certains gouvernements.
A la même saison sept ans plus tôt, les forces emmenées par les Kurdes ont libéré la région de Kobanê dans le nord est de la Syrie des militants de l’Etat Islamique qui y avaient infligé une cruauté inimaginable à la population. Mais il faudra quatre ans de plus pour que les Forces Démocratiques Syriennes Kurdo-Arabes prennent leur dernier bastion sur la rive est de l’Euphrate à Deir-ez-Zor. Comme aujourd’hui en Ukraine, de nombreux internationaux de la Chine au Brésil ont fait le voyage jusqu’en Irak et en Syrie et combattu aux côté des forces locales contre ce groupe terroriste. Libre Flot était l’un d’eux.
Libre Flot est allé en Syrie à cause de son amour pour la vie, l’humanité et la liberté. En véritable internationaliste il a vu cette souffrance lointaine comme la sienne, le combat contre la tyranie dans un autre pays comme son propre combat. Malgré tout, après son retour il n’a pas reçu un accueil héroïque mais à été suivi par la police, son téléphone mis sur écoute. Il a été arrêté le 8 décembre 2020 et, sur la base d’accusation bancales et de preuves douteuses, a été placé en détention préventive à l’isolement pendant 15 mois sous le prétexte d’être le leader d’une organisation terroriste.
Pendant que les médias français et les politiques chantent les louanges des volontaires partis se battre en Ukraine, et pendant que l’armée française continue ses soit-disant opérations antiterroriste au Mali, au Chad et dans d’autres pays, Libre Flot -quelqu’un dont le seul crime a été de combattre un véritable groupe terroriste dans un pays étranger pour défendre la liberté de son peuple à été enfermé dans la prison de Bois D’Arcy jusqu’à aujourd’hui.
Libre Flot est toujours en grève de la faim à l’heure où nous parlons. Il a déjà perdu 16kg mais son esprit reste fort et sa détermination à se battre pur sa liberté reste inchangée. Aujourd’hui, le 4 avril, est un jour symbolique. Pas seulement parce que c’est l’anniversaire de Flot ; c’est aussi l’anniversaire d’Abdullah Ocalan qui purge une peine de prison à vie en Turquie depuis 1999. Aujourd’hui nous sommes réunis, pas seulement pur montrer notre solidarité à Libre Flot, mais aussi pour montrer notre solidarité avec tous les prisonniers politiques autour du monde.
Aujourd’hui, 37 jours après le début de sa grève de la faim nous exigeons la fin de cette grotesque parodie de justice. Nous exigeons son immédiate libération. Nous condamnons ce système judiciaire corrompu qui a privé Libre Flot et tant d’autres de leur liberté sur la base de la présemption de culpabilité. Nous condamnons la logique antiterroriste qui est employee par l’état français et tant d’autres pour réduire au silence les activistes politiques et les dissidents. Nous condamnons l’hypocrisie de l’état français qui violes éhontément sa propre devise “Liberté, Égalité, Fraternité” et persécute celles et ceux qui se battent pour la respecter.
Solidarité avec Libre Flot !
Solidarité avec tous les prisonniers politiques !
Personne n’est libre tant que tout le monde n’est pas libre !
Un groupe international de solidarité à Libre Flot.