[Bretagne] 6 dates pour soutenir les inculpé.es du 8.12 !

SOUTIEN AUX INCULPÉ·ES DU 8 DÉCEMBRE !

Le 8 décembre 2020, la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) interpellait neuf personnes, désignées comme membres « de la mouvance d’ultragauche », pour « association de malfaiteurs terroriste ». Sept d’entre elles sont mises en examen, dont cinq placées en détention provisoire. Accusées d’avoir formé un groupe clandestin pour préparer une « action violente » contre les forces de l’ordre, elles nient catégoriquement. Toutes seront libérées au fil des mois. Libre Flot est le dernier à être sorti de prison, en avril dernier, au bout de seize mois d’isolement et trente-six jours de grève de la faim.

L’instruction a été menée à charge, sans pour autant réussir à identifier un quelconque projet ou groupe constitué. Malgré tout, le Parquet National Anti-Terroriste, de concert avec la DGSI et Darmanin, pousse jusqu’à l’absurde les accusations pour combler la vacuité criante du dossier.

Ils et elle passeront devant la Chambre 16 (antiterrorisme) du Tribunal Correctionnel de Paris, en octobre 2023.

Aujourd’hui, plus personne ne peut ignorer la fuite en avant violente et répressive de l’État. Une dizaine de lois sécuritaires ont été votées depuis 2015, et des jurisprudences ubuesques ont fait de « l’association de malfaiteurs terroristes » un fourre-tout dans lesquelles les présomptions poli-cières permettent de se passer de preuves tangibles et de condamner des personnes préventivement. Bienvenue dans le Minority Report de la macronnie.

Il n’y a pas d’autre solution, pour sauver nos acquis sociaux, notre droit à une existence digne et dans un environnement habitable, que de nous opposer par tous les moyens à cet ordre capitaliste dévastateur.

En agitant cette grotesque étiquette « d’ultragauche » contre chaque mouvement contestataire, la manœuvre est claire: si nos camarades du 8·12 sont reconnus comme « terroristes », alors les moyens orwelliens de l’antiterrorisme seront déployés contre toujours plus d’activistes. C’est une des raisons pour laquelle il est important de soutenir les inculpé·es face à cette sinistre attaque, car en les condamnant, l’État cherche à toustes nous condamner. Ce n’est pas la peau de 7 personnes qu’il désire, c’est la peau de toustes les révolté·es.

POUR LA VIE ! POUR LA LIBERTÉ ! RELAXE POUR LES INCULPÉ·ES !

PROCHAINS ÉVÈNEMENTS DE SOUTIEN

  • 18 & 19 MAI À PONT-MENOU (La Dérive)

Atelier sur la surveillance et le droit du renseignement

  • 25 MAI À RENNES (Babazula)

Soirée cueillette d’oseille pour les inculpé.es

19h30 : repas prix libre

20h30 : Concert Mathieu Ramage (solo)
+ Les Chansons Joyeuse
s

  • 26 MAI À SCRIGNAC (Le Kernozet, Quenequen)

Soirée Karaoké et prise de parole

+ FoodTruck !

  • 3 JUIN À BREST (à L’Avenir)

16h : Atelier sur la surveillance et le droit du renseignement

18h30 : Présentation de l’affaire du 8.12 avec une inculpée

20h : Projection-Discussion avec le documentaire
« Gouverner par la peur »

+ PIZZAS !

  • 4 JUIN À SANT-KADOU (au Hangar Associatif)

18h : Présentation de l’affaire du 8.12 avec une inculpée

19h : Projection-Débat avec le documentaire
« Gouverner par la peur »

+ CANTINE !

  • 18 JUIN À MORLAIX (au 2D)

16h : Réunion de soutien :
ORGANISONS LA MOBILISATION JUSQU’AU PROCÈS !

[Rennes] 4 jours d’antirep pour les 2 ans du 8/12

==== MERCREDI 7/12 : PROJECTION/DISCUSSION ====

19H // Babazula (182 Av. Général George S. Patton)

Soirée projection et discussion avec le Babazula autour du documentaire « La Rafle » (2010) qui revient sur la crise d’octobre 1970 qui a marqué l’histoire politique du Québec.

Synopsis : Après plusieurs années d’actions offensives du Front de Libération du Québec (FLQ) dirigées contre l’Etat et les banques, le FLQ procède en 1970 au kidnapping d’un haut fonctionnaire de la couronne britannique. Dans un contexte séparatiste québécois très fort et la possibilité imminente d’une insurrection populaire, l’Etat va mettre en place des mesures « d’exceptions » pour rétablir l’Ordre. Des militaires vont être déployés autour des lieux de pouvoir, et une vague d’arrestation massive et d’incarcération sera organisée.

Lien du documentaire ici : https://invidious.snopyta.org/watch?v=-BF2ySYCh0E

==== VENDREDI 9/12 : CONCERT PUNK ====

Avec les groupes : Gürs // Ectoplasme // Carrie Göss’

Infos sur le lieu par mail => comiterennes8decembre [at] riseup [point] net (clé PGP ici)

==== SAMEDI 10/12 : ATELIER SUR LA COLLABORATION CARCÉRALE EUROPEENNE : ANALYSE DU MANDAT D’ARRET EUROPEEN (MAE). ====

14H-17H // Maison Internationale de Rennes (7 quai Chateaubriand)

 Avec le Comité de Soutien à Vincenzo 

Aujourd’hui la répression des gouvernements européens à l’encontre de leur population s’étend au-delà de leurs frontières respectives. Elle est facilitée par des dispositifs administratifs et judiciaires qui laissent de moins en moins de place à la garantie des droits des individus.

Les luttes sociales n’y faisant pas exception, s’assurer une certaine connaissance de ces dispositifs est un moyen de renforcer la défense collective et la solidarité internationale dans nos luttes.

Avec cet atelier nous voulons étudier la manière dont les MAE et les récentes évolutions à la Cour de Justice Européenne expriment des priorités claires : consolider une collaboration répressive entre les gouvernements européens quitte à relayer au second plan le respect des lois dans les pays collaborateurs.

Nous y aborderons le passage du processus d’extradition au mandat d’arrêt européen, l’intégration et la justification de pratiques autoritaires et fascistes via des procédés administratifs et juridiques, des cas de personnes ayant été ciblées par un MAE.

==== DIMANCHE 11/12 : AUTO-FORMATION SUR LA PATHOLOGISATION COMME OUTIL DE RÉPRESSION ====

10H-13H // CRIDEV (41 avenue Janvier)

La diabolisation des ennemis (déviant.xes, opposant.xes, étranger.xères) a toujours été un outil de la répression au service de l’Ordre dominant. Par cet atelier on aimerait échanger avec vous sur la question de la pathologisation, que nous pensons être un outil répressif qui touche toutes les personnes confrontées aux violences d’État (policières, carcérales, judiciaires, médicales, frontalières, économiques, climatiques, etc.).

Ce moment, loin des expert.xes et des sachant.xes, sera ouvert à touxtes les personnes qui ont connu, de près ou de loin, la souffrance psychique en lien avec ces violences.

Dans un premier temps, un corpus de textes (et des podcasts) sera proposé à la lecture, puis il y aura un moment d’échange ouvert où chacun.xes pourra (si l’envie) exprimer ses compréhensions et expériences.

Nous souhaitons proposer cet espace pour étendre nos solidarités autour d’un sujet qui nous semble trop peu discuté. Nous espérons qu’il permettra d’en mieux comprendre les mécanismes et d’esquisser des manières d’y faire face.

Un infokiosque sera disponible avec des ressources utiles pour penser l’inclusivité des collectifs militant.xes, le soin aux activistes, l’auto-organisation des personnes psychiatrisées, la lutte face à la psychiatrie, etc.

==== DIMANCHE 11/12 : FORMATION : TELEPHONIE MOBILE ET ACTIVISME : PEUT-ON VRAIMENT MELANGER LES DEUX ? ====

15H-18H // Le Bocal (2 allée de Finlande)

Présentation autour des enjeux des portables (smart ou pas) dans les milieux activistes / militants / gnagnagna.

Quand les flics sont nos ennemis, nos portables peuvent-ils nous aider ? Ou nous trahiront-ils toujours ? LES DEUX MON CAPITAINE !

Deux heures et quelques pour comprendre quels sont les problèmes inévitables et comment ne pas trop se faire de mal avec ces outils de communication instantanée, lorsqu’on a besoin de s’organiser à distance sur des trucs potentiellement répréhensibles.

Deux heures et quelques pour flipper mais aussi se rassurer et apprendre à faire des choix en connaissance de cause.

Deux heures et quelques pour… nan mais en deux heures on va pas non plus changer le monde ! On va effleurer des bouts de : comment c’est crasseux la téléphonie mobile, comment Google et Apple ont un contrôle énorme, de quels outils disposent les flics, et pourquoi Signal ça vient pas nous sauver, même si parfois ça aide bien.