Libre Flot : Des nouvelles au 11ème jour

Il ne consomme que de l’eau et du thé, il a cantiné des kubor et des jus de fruits pour completer et avoir des apports nutritionnels. Il refuse systematiquement les plateaux repas qui lui sont apporté chaque jour. Nous avons pu lui transmettre des conseils pour tenir.

Il a eu dès le premier jour la visite du directeur de la prison, depuis il a des rendez vous régulier avec une medecin qui prend sa tension, verifie son poids etc… son rythme cardiaque a diminué de moitié, il a donc décidé d’arreter de faire du sport (c’est à dire marcher sur un tapis) depuis le 9 mars et de sortir en « promenade » (une cage de 20m2 sur les toits de la taule) à cause du froid.

Son moral va bien, malgré les conditions de l’isolement qui continuent de l’affecter. Il souhaite nous rassurer sur son état de santé actuel et son moral.

Lors du rassemblement de soutien du mercredi 9 mars à Toulouse Libre Flot nous a laissé un message que nous restranscrivons ici :

« Salut à tous,

Aujourd’hui le 9 mars 2022 à 18h j’entame tout juste mon 11eme jour de grève de la faim. C’est en tant que militant politique, en tant qu’anarchiste, et surtout en tant qu’humain que j’ai rejoins mes frères, mes soeurs au Rojava en 2017 dans leur lutte contre Daech et pour leur projet émancipateur, oeuvrant pour une réelle démocratie, la liberation des femmes et la protection de l’écologie. C’est cette identité politique et cette experience qu’on cherche à criminaliser depuis mon retour, en créant de toute piece une figure de leader charismatique fanatisé semblable aux cauchemardesques terroristes daechiens au mépris du joyeux déconneur que je suis.

Certes toutes ces écoutes, ces filatures, ces surveillances ont revelé mes infractions à la loi, qui n’en a pas? Je les assume et elles n’ont rien à voir avec du terrorisme. Cette grève de la faim est devenu mon seul moyen de me faire entendre. Je ne demande même pas que cette mascarade soit classé sans suite mais uniquement qu’aprés 15 mois d’isolement je puisse être mis en liberté comme mes co-inculpés, que s’arrete enfin cette torture. Je vous remercie du fond du coeur de votre soutien, salutations et respect. Serkeftin. »